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  • Ecologie: A la poubelle, les sacs plastiques

    Depuis début février, Migros Genève ne distribue plus de sacs plastiques gratuitement aux caisses. Et fin janvier, c’est le Parlement du Jura qui a voté l’interdiction des sachets plastique gratuits à usage unique.

    Genevois et Jurassiens ne sont pas des extraterrestres, juste des précurseurs en terre helvète. Au niveau fédéral, le problème que posent ces cabas a été soulevé, une interdiction dans tout le pays a été jugée trop radicale.

    Pourtant, à l’étranger, les choses bougent. Des pays comme l’Afrique du Sud, le Rwanda, la Tanzanie ou le Bangladesh ont déjà banni ces fameux sacs, la Chine est en train de légiférer et le Kenya, l’Australie, l’Ethiopie, le Ghana, la Somalie et Taïwan en ont restreint la distribution. Aux Etats-Unis, plusieurs villes, dont San Francisco, ont interdit ceux qui ne sont pas biodégradables dans les supermarchés.

     

    Pourquoi tant de haine?

    C’est que le polyéthylène, la matière dont sont faits ces fameux sacs, ne se dégrade pas naturellement. Pour une durée de vie estimée à vingt minutes par sac pris à la caisse d’un magasin, comptez quelque quatre cents ans jusqu’à sa décomposition. Remarquez qu’on ne parle pas ici de disparition! Jetez un sac plastique dans votre compost et vous le verrez se décomposer en morceaux de plus en plus petits, qui posent de sérieux problèmes tant aux animaux qui les consommeraient qu’à l’environnement.

    Dans le Pacifique, par exemple, le problème du plastique a atteint la taille d’un septième continent. Entièrement constituée de détritus plastique, cette zone grande comme plus de six fois la France, mesurant jusqu’à 30 mètres d’épaisseur par endroits, est située au large des côtes d’Hawaï et de l’Amérique du Nord. Elle est née des tonnes de déchets plastiques venus des côtes ou issus de la navigation qui se sont accumulés là, charriés depuis des années par les courants océaniques.

    L’existence de cette plaque de déchets n’est pas un scoop, mais on a commencé à s’y intéresser, car les dommages qu’elle cause à la vie marine pourraient bien être irréparables. Les petits morceaux de plastique attirent les animaux marins, qui les prennent pour de la nourriture. L’ennui, c’est qu’ils sont impossibles à digérer et difficiles à éliminer. Notez que si une bestiole tombe sur un sac intact, elle risque de le confondre avec une méduse. C’est fatal aux tortues marines et aux baleines, qui en sont friandes.

    2009

    Quid des solutions?

    Un jour, il faudra bien envoyer des chaluts récupérer ces déchets, ce qui risque bien de coûter des milliards de francs. Mais on peut déjà changer radicalement nos habitudes et emballer ses courses dans un sac biodégradable, comme le nouveau sac Femina, par exemple. Pas de panique, il ne vous lâchera pas en cas d’averse, et il est suffisamment épais pour être utilisé plusieurs fois. Son plus: en fin de vie, il ne finira pas à l’incinérateur, mais sera valorisé en prenant sa retraite au compost.