Les tribus du manger sain et juste
En 2023 ou 2027, sera-t-on amendable si on mange des fraises à Noël ? Certains aliments seront-ils inscrits sur la liste des drogues dures? Devra-t-on se munir de son passeport alimentaire lors d’un entretien d’embauche? Rien d’impossible tant notre rapport à la nourriture s’est moralisé.
En 2019, se nourrir est devenu un acte civique, politique même, et la gastronomie un contrat passé avec l’environnement.
Les tribus dérivées du bien manger
Les fous du bio: Ils ont adopté une alimentation sans engrais, ni pesticides, garantie sans OGM et respecteuse de la biodiversité. Le bio est peu contesté, sauf par les esthètes et les «low-consommateurs», qui ont l’éthique mais pas le porte-monnaie.
Les locavores: Ecologiquement, vaut-il mieux acheter une pomme bio qui a fait 2500 kilomètres en avion ou manger celles du maraîcher traditionnel? Les locavores ne consomment que des produits de proximité, cultivés dans un rayon de 160 km. Sympa mais très restrictif: adieu thé, café, riz, produits de la mer, oranges, chocolat, etc.!
Les adeptes du fait maison: Défiants face à l’industrie agroalimentaire, ils font tout eux-mêmes, même le pain et les yaourts.