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Le Tourisme Responsable - suite

Cette urbanisation, souvent mal contrôlée, renchérit sur le prix du foncier et « chasse » les populations locales vers les bords de la ville où les tarifs sont plus abordables. Elle est aussi à l’origine d’un accroissement des inégalités au profit des territoires dignes d’intérêts touristiques et au détriment des autres.

Par ailleurs, le tourisme de masse est créateur d’emplois souvent saisonniers, peu qualifiés et sous-payés. Surtout, l’attractivité du secteur touristique pour les travailleurs entraîne l’abandon de certaines activités traditionnelles moins rémunératrices mais qui appartiennent au patrimoine culturel de la région.

Le tourisme de masse peut aussi générer d’autres effets pervers comme le travail des enfants dont la main d’œuvre bon marché est appréciée, sans parler de l’augmentation de la prostitution (tourisme sexuel).

Enfin, le tourisme de masse est accusé de générer des ressources financières accaparées par les opérateurs touristiques et les intermédiaires souvent occidentaux. Ainsi, les populations locales ne profitent que très insuffisamment des revenus du tourisme alors même qu’elles sont victimes de nombreux sacrifices : augmentation du prix de l’eau et du foncier, dégradation de l’environnement naturel et culturel… Et quand bien même une part des bénéfices est reversée aux régions d’accueil, ces ressources sont souvent captées par une petite minorité corrompue.

L’émergence d’alternatives pas toujours très lisibles pour Mr Tout le Monde

Devant les excès et les dérives du tourisme fordiste (produits touristiques standardisés et volumes importants), beaucoup d’initiatives ont été lancées depuis le début des années 2000. Jean Marc Mignon, délégué général de l’Union Nationale des Associations de Tourisme (UNAT), définit cette offre alternative comme une autre forme de tourisme dont « les retombées économiques profitent aux locaux plutôt qu’aux intermédiaires ».

Concrètement, la dernière décennie a vu fleurir une terminologie abondante dont les concepts qui se chevauchent brouillent les cartes : tourisme durable, équitable, solidaire, responsable, éthique, participatif, écotourisme, j’en passe et des meilleurs… Impossible pour le consommateur lambda de s’y retrouver dans cette nébuleuse de bonnes intentions.

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